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L'estimation échographique du poids fœtal (EPF) à terme : plus de mal que de bien ? Pr Basky Thilaganathan Ultrasound Obstet Gynecol 2018; 52: 5–8

Introduction

L'évaluation de la croissance est un élément constant de la surveillance fœtale, que ce soit par la palpation manuelle, par la mesure de la hauteur utérine ou par la biométrie échographique fœtale.
L'identification des fœtus “petits pour l'âge gestationnel” (PAG) est progressivement devenue un objectif important de notre pratique. Il est essentiel de se rappeler que la pratique du dépistage du PAG est justifiée en raison de l'association du retard de croissance intra utérin (RCIU) avec un risque accru de mortinatalité, de décès néonatal et de déficits neurologiques (1,2).
Le mécanisme biologique invoqué pour ces complications est que l'insuffisance placentaire induit une croissance fœtale médiocre, une hypoxémie fœtale et par là, une issue défavorable.


Quelle référence biométrique devrions-nous utiliser ?

La controverse en cours concernant le bon choix des courbes de biométrie fœtale pour dépister le PAG et le RCIU ne semble pas sur le point de s’achever. Innombrables sont les discussions sur la pertinence de l'utilisation de l'une ou l'autre des quelques 100 courbes de biométrie fœtale publiées.
Les partisans de l’utilisation de références "nationales" pour l'évaluation individuelle justifient leurs points de vue sur la base, complètement injustifiée, que le poids du bébé serait déterminé par le passeport détenu par sa mère. D'autres soulignent que la majorité des références biométriques fœtales ont été développés en utilisant de facto des fœtus nés prématurés - considérés à tort comme “normaux” et susceptibles de fausser la distribution du poids fœtal attendu vers le bas en raison d'une pathologie diagnostiquée éventuellement non détectée.
Pour surmonter ce type de biais, Nicolaides et al. dans ce numéro de Ultrasound in Obstetrics and Gynecology (July 2018), présentent des résultats qui développent et valident l'utilisation de données foetales pour la construction d'une référence sur la croissance fœtale et le poids à la naissance (3,4). Ces auteurs suggèrent justement que la variation entre les différentes courbes publiées est susceptible d'être principalement la conséquence de différences dans les populations d'étude à partir de laquelle elles ont été développées. Ils alimentent encore le débat en suggérant qu'une norme internationale unique (pour tous les pays) n'est pas appropriée car elle sous-estimerait les PAG dans les pays avec des "gros bébés normaux", tels que la Norvège, et surestimerait les PAG dans les pays ayant des “petits bébés normaux", tels que l'Inde. Ce faisant, les auteurs postulent que le poids d'un bébé est déterminé par l'origine ethnique de ses parents et que la proportion de naissances de PAG devrait être la même (10%) dans tous les pays.


Pourquoi ne pas utiliser INTERGROWTH-21st comme standard international de référence ?

On dit souvent que “les femmes asiatiques ont des bébés plus petits”. La question fondamentale est de savoir si les femmes asiatiques ont des petits bébés parce qu'elles sont elles-mêmes plus petites ou est-ce que des femmes asiatiques et caucasiennes de même taille et toutes deux en bonne santé auraient des bébés finalement de poids similaire.
Le consortium INTERGROWTH-21st (IG-21) a mené une étude bien construite et contrôlée pour répondre à cette question et a conclu que l'origine ethnique, en soi, n'influençait pas la croissance du fœtus. L'ethnicité apparait comme un marqueur indirect des conditions de nutrition et de l'état de santé - Ces deux facteurs contribuent à une moindre croissance fœtale lorsqu’ils sont altérés (5). Cela confirme l'intuition naturelle des cliniciens qui observent des bébés plus petits dans les populations des pays en voie de développement et les migrants économiques / réfugiés vers les pays à revenu élevé. De même, cela s’oppose à l'affirmation selon laquelle le taux de PAG devrait être identique dans tous les pays. Un standard de croissance tel que IG-21 ne sous-estime pas les PAG chez les femmes des pays à revenu élevé comme la Norvège. La réalité est que ces pays ont des taux d’obésité de 20-30% - même dans l'enfance - et par conséquent, il est logique et normal que l'évaluation fœtale "sur diagnostique" la macrosomie fœtale et "sous diagnostique" le PAG dans ce contexte (Figure 1). De même, le standard de croissance IG-21 "surestime" les PAG lorsqu'il est utilisée dans les pays à faible revenu comme l'Inde, où le taux de retard de croissance est de 20 à 30% chez les enfants en bas âge! Le “sur diagnostic” apparent de PAG dans ces pays à faible revenu est d'ailleurs cohérent avec les taux augmentés de mortinatalité, décès périnatal et retard neurologique observés en bas âge dans ces pays. D’autres normes de croissance fœtale, telles que celles de l'Organisation Mondiale de la Santé (6), ont été développées en utilisant une méthodologie similaire à celle d'IG-21. Cependant, des critères de sélection ou de monitorage de l’étude moins stricts ont pu entraîner l'inclusion de femmes prédisposées au PAG ou à la macrosomie et, par conséquent, ont influencés la distribution finale des biométries dans ces normes.


Faut-il utiliser une évaluation ajustée (customisée) du poids fœtal ?

L’ajustement sur des critères maternels de la croissance fœtale a eu récemment un regain d'intérêt dans le cadre du débat sur les normes de croissance fœtale à utiliser.
Les arguments exposés ci-dessus vont contre la justification de l'ajustement des évaluations biométriques sur la base de l'ethnicité maternelle. Est-il médicalement correct de postuler que le fœtus/bébé d’une mère asiatique/afro-caribéenne ou nullipare est “normalement” petit alors que ces femmes sont deux à trois fois plus à risque d'avoir une MFIU ou une mort néonatale ? L'argument principal ayant abouti à l'adoption de courbes ajustées par certains est la réduction apparente de mortalité dans les unités qui ont adopté ce programme d'ajustement en Angleterre et au Pays de Galles (7). Mais de récentes études basées sur la population d'Ecosse ont montré que l'ajustement n'a en fait pas amélioré la prédiction de la mortalité et que la réduction précédemment observée du taux de mortinatalité était en réalité similaire dans les unités qui ont adopté la customisation du poids fœtal dans leur pratique clinique et celles qui ne l’ont pas adoptée (8).


Diagnostic et prise en charge des RCIU précoces

Le récent consensus DELPHI établit des recommandations cliniques pour l'identification des RCIU à début précoce (10). La publication concomitante des dernières données de l'essai TRUFFLE fournit également des preuves solides que ces RCIU précoces nécessitent une surveillance rapprochée basée à la fois sur l'enregistrement cardiotocographique informatisée ainsi que sur l’évaluation Doppler du ductus venosus (11). Ces données fournissent ainsi un cadre pragmatique pour le suivi et la planification de la naissance des RCIU précoces préalablement identifiés, avec d'excellents résultats et plus de 90% de survie en bonne santé dans cette cohorte à haut risque de prématurité.


Le poids fœtal est-il un bon marqueur des issues défavorables des RCIU à terme ?

L'intérêt porté en pratique clinique sur l’Estimation du Poids Fœtal à terme est fondé sur le risque de mortinatalité et le souhait de pouvoir extraire le futur bébé avant qu’une issue défavorable n'intervienne. Cependant, contrairement à ce qui se passe plus tôt dans la grossesse, la MFIU à terme frappe majoritairement (dans 60-70% des cas) des fœtus non PAG (12). Il est également vraisemblable que beaucoup de MFIU à terme soient classées par erreur comme PAG en raison de la perte de poids fœtal survenant postmortem, par macération et déshydratation (13). Sebire et ses collègues, dans une revue de plus de 1000 fœtus post-mortem, ont ainsi estimé que la plupart des fœtus avaient perdu plus de 20% de leur poids entre la survenue de la mort in utero et la pesée effectuée après la naissance. Il y a sans aucun doute une association entre PAG et mortinatalité, mais une politique de santé axée principalement sur l'identification des fœtus PAG à terme ne permettra pas d'empêcher la majorité des MFIU et des mort périnatales. Cela serait aussi limité qu’une politique de dépistage de la trisomie 21 qui ne serait basée que sur l’âge maternel (13).


L'estimation de la croissance fœtale est-elle utile ?

La faible association entre la biométrie fœtale seule et la mortalité périnatale à terme est reconnue, au moins officieusement, dans de nombreux programmes de dépistage qui favorisent plutôt l’évaluation dynamique de la vitesse de croissance fœtale pendant la grossesse.
La vitesse de croissance du fœtus est une composante complexe à appréhender et à évaluer et la possibilité qu’une altération de la croissance fœtale puisse prédire la mort périnatale et les issues défavorables reste à établir.
Les seuils d’alarme concernant une déviation de la croissance fœtale doivent sûrement dépendre de l'âge gestationnel, du terme du début de l’insuffisance placentaire, de l'importance de la déviation à la croissance normale, de la capacité du fœtus à supporter une situation compromise.
Il serait erroné de supposer qu’un seuil unique d'écart de croissance pourrait servir à identifier et prévenir la mortinatalité à n'importe quel âge gestationnel. Ainsi, dans l'étude POP dans laquelle les femmes ont été randomisées entre surveillance de grossesse de routine ou échographies en série, l’altération de la vitesse de croissance du fœtus était significativement associée à des issues défavorables, mais uniquement dans le groupe des fœtus PAG, cette relation n’étant pas observée chez les fœtus qui avaient un poids approprié à l'âge gestationnel (14).


Pourquoi les RCIU précoces et tardifs sont-ils si différents ?

Notre compréhension des RCIU est rendue difficile par l'hypothèse erronée d'une association directe entre la biométrie fœtale et l’issue défavorable, c'est-à-dire qu’un faible poids fœtal conduit "directement" à un risque accru de mortalité néonatale.
Le placenta est un organe multifonctionnel complexe responsable entre autres de la nutrition, de l'oxygénation et de l'épuration. La dysfonction placentaire a un impact à la fois nutritionnel et respiratoire sur le fœtus en développement et pour comprendre ses conséquences, il faut tout d'abord apprécier les besoins nutritionnels et respiratoires du fœtus au cours de la grossesse. Les besoins nutritionnels fœtaux suivent une courbe logarithmique alors que les besoins respiratoires suivent eux une croissance exponentielle (Figure 3). La dysfonction placentaire à début précoce affectera donc la nutrition / croissance fœtale bien plus que la fonction respiratoire, expliquant pourquoi les cas de RCIU à début précoce perdurent des semaines avant de nécessiter la naissance du fœtus pour prévenir l'hypoxie et ses conséquences. En revanche, la dysfonction placentaire à terme affectera de façon exponentielle et quasi immédiate les besoins respiratoires fœtaux à un moment où les demandes nutritionnelles ont déjà plafonné. Ainsi, à terme, un fœtus de 3 kg affecté par une dysfonction placentaire peut souffrir de la dysfonction oxygénatoire et donc d'hypoxie sans avoir eu le temps de “ne pas grandir” !
Le PAG/RCIU est un signe de dysfonction placentaire précoce, mais on ne le trouve que rarement lorsque le désordre conséquent ne se manifeste que tardivement.


Quelles sont les causes de RCIU à apparition tardive ?

Classiquement, le RCIU est lié à un mauvais développement du placenta. Cependant, de grandes études histologiques prospectives en aveugle des placentas à terme ont montré un manque de marqueurs histologiques pour les PAG ou la pré-éclampsie (PE) (15,16).
La seule lésion associée avec le PAG et la PE est un dépôt de fibrine périveineux, c'est à dire un défaut sur le versant maternel du placenta attribué à l'hypoperfusion maternelle du lit placentaire. En support de ces résultats, le groupe de recherche du professeur Khalil a montré dans ce numéro encore (UOG July 2018) les associations entre l'insuffisance de perfusion utérine au troisième trimestre (sans altération du développement du trophoblastes) et le décès périnatal (17,18). Ces données sont également cohérentes avec de récentes découvertes sur l'insuffisance cardiovasculaire maternelle à terme comme une voie physiopathologique de développement d'une dysfonctionnement placentaire et d'une pré-éclampsie.


Comment détecter les troubles oxygénatoires des foetus à terme?

A côté de la croissance fœtale considérée comme un mauvais marqueur de risque d'une issue défavorable à terme, d’autres marqueurs de l'hypoxémie sont apparus.
L’évaluation du Doppler artériel fœtal, que ce soit en utilisant le rapport cérébroplacentaire (CPR) ou le rapport ombilicocérébral, a montré une relation plus significative avec la mort périnatale que la biométrie fœtale (19). Même les études qui ont retrouvé une faible prédiction du CPR pour la mortalité à la naissance, ont démontré de manière convaincante que ce rapport était deux à trois fois plus performant que l’identification d’un PAG pour prédire une issue défavorable (20). Une récente revue systématique de 128 études impliquant plus de 47 000 femmes, a ainsi démontré que le rapport cérébroplacentaire était plus performant que la biométrie fœtale, le Doppler de l’artère ombilicale ou celui de l'artère cérébrale moyenne dans la prédiction de la mort foetale et des issues défavorables (21,22). Avant que l’évaluation du CPR ne soit promptement mise en œuvre dans la pratique clinique, des résultats d’essais correctement conduits et dimensionnés sur ces marqueurs à terme pour prédire la mort périnatale et les issues défavorables sont requis.


Conclusion

La dysfonction placentaire est associée (i) au retard de croissance fœtal en raison de la malnutrition intra-utérine ainsi (ii) qu'au risque d'issue défavorable fœtale en raison de l'hypoxémie induite. La biométrie foetale sert actuellement d’unique outil de dépistage du dysfonctionnement placentaire, et la question du choix d’une courbe de biométrie fœtale à utiliser reste aujourd'hui un sujet controversé. À mon avis, l'utilisation d'une norme de croissance fœtale internationale unique comme référence est justifiée et a beaucoup de sens. Cependant, l'évolution inverse des demandes nutritionnelles et respiratoires fœtales avec l'avancée de la grossesse explique que la majorité des morts fœtales à terme ne surviennent pas sur des fœtus PAG, ce qui remet en question autant notre politique de dépistage axée principalement sur le dépistage des PAG que la discussion autour du choix des courbes de croissance fœtale.
Les données récentes montrent de manière cohérente et convaincante que la redistribution artérielle fœtale est associée plus fortement que la biométrie fœtale avec la mortalité périnatale à terme. Plus d'efforts sur des essais correctement conduits et dimensionnés évaluant ce marqueur à terme sont maintenant absolument nécessaires.



Fig 1: Distribution du poids à la naissance à terme dans le cadre optimal d'une population en bonne santé. La distribution sera biaisée vers la droite (vers de plus gros bébés et une "sous-représentation" de PAG) dans les populations à revenu élevé avec des taux accrus d'obésité (flèche noire). La distribution sera biaisée à gauche (vers des bébés plus petits et une "sur représentation" des PAG) dans les pays à faible revenu, populations avec des taux accrus de malnutrition maternelle et de comorbidité (flèche blanche). Quand une norme de référence de croissance fœtale est appliquée dans les populations mixtes, il y aura une tendance vers la sur représentation des PAG et des macrosomes.



Fig 2: Poids à la naissance selon l’âge gestationnel de 436 grossesses compliquées par une MFIU, représentés sur les 10, 50 et 90e centiles de 112 582 naissances vivantes (lignes pleines) et ceux de la norme INTERGROWTH-21st (lignes pointillées). Reproduit et extrait de Poon et al.(12).



Fig 3: Augmentation des besoins nutritionnels fœtaux (ligne verte) et respiratoires/oxygénatoires (ligne rouge) avec l’âge gestationnel (adapté de Dunsworth et al.23). La dysfonction placentaire précoce (ligne verticale pleine grise) aura un impact à un moment où la demande nutritionnelle fœtale (flèches vertes) augmente exponentiellement et aura donc un effet important sur la croissance fœtale bien avant le développement de l'hypoxémie et le risque de mort fœtale. La dysfonction placentaire à terme (ligne verticale pointillée grise) aura un impact à un moment où le fœtus a des besoins respiratoires (flèches rouges) qui augmentent de façon exponentielle et sera donc susceptible de compromettre rapidement le bien-être fœtal avant d'impacter la croissance du fœtus.



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Traduit de l'anglais pas R Bessis, N Fries et LJ Salomon