L'article du mois
Ces conseils pratiques complètent les recommandations émises le 31 octobre 2020.
Ils sont destinés à aider les professionnels dans leur mise en place effective, sur le terrain, des mesures de prévention sanitaire nécessitées par la pandémie.
Ces consignes s’appliquent à l’ensemble des actes pratiqués au sein des structures recevant des femmes enceintes et, plus précisément, aux échographies obstétricales et fœtales et aux échographies gynécologiques.
La prise de rendez-vous
• La prise de rendez-vous via une plate-forme en ligne doit être favorisée et encouragée.
• Eventuellement, un accès à une téléconsultation d’orientation et/ou de conseil (visio ou téléphonique) pourra être proposée.
• Les patientes présentant un syndrome grippal/fièvre/toux, une perte récente du goût ou de l’odorat ou, d’une manière générale, tout symptôme suspect doivent être invitées à déplacer leur rendez-vous (deux semaines ou plus) et ne pas se présenter à leur rendez-vous initialement prévu.
• Les patientes ayant contracté la COVID devront respecter un intervalle de deux semaines entre le jour du diagnostic et leur rendez-vous d’échographie.
• Pour les patientes suspectes, si l’examen ne peut être différé, il sera organisé de manière à limiter les risques potentiels : circulation particulière, programmation en fin de journée, renforcement des gestes barrière, …
• Eventuellement, en cas doute, le praticien pourra refuser de réaliser l’examen et proposer un rendez-vous différé. La prise de température avant l’examen est possible.
• Selon le contexte, le praticien pourra proposer et organiser l’orientation vers une structure spécialisée s’il le juge opportun. Au mieux cette orientation se fera en concertation avec le praticien assurant le suivi clinique de la grossesse.
• Pour les examens nécessitant une programmation particulière ( par exemple l’examen de dépistage du premier trimestre) une adaptation au cas par cas sera proposée.
Mesures préventives générales
• Quel que soit le trimestre de la grossesse, les patientes doivent se présenter porteuse d’un masque, ne serait-ce qu’alternatif (masque en tissu, …).
• Une information sur les mesures préventives sera portée à la connaissance des patientes aussi en amont que possible, c’est-à-dire à la prise de rendez-vous.
• Le mieux est que cette information soit donnée dès la demande d’examen, par le praticien assurant le suivi clinique de la grossesse.
• Un modèle de cette information, adaptable par chacun, est disponible en ligne (télécharger le modele)
• Un affichage à l’extérieur de la structure (porte d’entrée du cabinet ou de la consultation d’échographie rappellera les principales mesures préventives avant l’entrée des patientes dans la structure médicale.
• Des distributeurs de solution hydro-alcoolique seront mis à la disposition des patientes et des accompagnants et leur usage doit être demandé à l’accueil de la, patiente.
• Les patientes dépourvues de masque ou refusant de se soumettre aux règles préventives pourront faire l’objet d’un report d’examen.
• Le port du masque s’impose de manière permanente pour les praticiens comme pour le personnel (secrétariat, …).
• Le lavage fréquent des mains (eau et savon ou gel hydro-alcoolique) s’impose à tous de la même manière.
• Les praticiens devront porter des vêtements dédiés à la consultation (chemise ou blouse).
Gestion des accompagnants
• Le risque de contamination de la patiente, des soignants, du personnel et, aussi, des autres patientes (et des personnes à leur contact) est nécessairement proportionnel au nombre de personnes circulant dans l’enceinte de la structure médicale. L’augmentation du nombre de personnes présentes augmente significativement d’autant la charge découlant du respect des nécessaires mesures de prévention sanitaire. Il convient donc toujours de limiter le nombre de personnes présentes au sein de la structure. Concrètement, c’est l’ensemble du cabinet ou de la structure d’imagerie qui est concerné.
• En tout état de cause, un seul accompagnant, sauf exception, cela désigne le second parent, peut être admis au sein de la structure.
• Comme la patiente, l’accompagnant doit être masqué et soumis aux exigences des gestes barrières prescrits par ailleurs. Une place spécifique lui sera assignée (éventuellement debout) et il sera invité à limiter les contacts avec les différents éléments de mobilier.
• Dans toute la mesure du possible, cet éventuel accompagnant ne sera invité (par le personnel ou la patiente elle-même) à pénétrer dans la structure qu’au moment du début effectif de l’examen. Il sera invité à quitter la structure dès la fin de l’examen. Ceci afin d’éviter sa présence à l’accueil et/ou en salle d’attente.
• Les accompagnants présentant un syndrome grippal/fièvre/toux, une perte récente du goût ou de l’odorat ou, d’une manière générale, tout symptôme suspect ne pourront pas être acceptés.
• Les accompagnants dépourvus de masque ou refusant de se soumettre aux règles préventives ne pourront assister à l’examen et seront invités à quitter immédiatement la structure.
• Les enfants (qui sont des accompagnants de fait) ne seront pas acceptés au sein de la structure
• Comme toujours, en dernier ressort, chaque praticien reste maître d’adapter au cas par cas les conditions dans lesquelles il accepte, ou non, la présence d’un accompagnant.
• La possibilité d’un un entretien non physique différé (via téléconsultation ou téléphone) avec le couple reste une option si nécessaire (pathologie, explications spécifiques, …).
Les locaux
• Le circuit patient sera organisé de sorte que le temps passé par chaque patiente au sein de la structure médicale soit aussi bref que possible.
• Les règles de distanciation doivent être facilitées (fléchage adéquat, marquage au sol, agencement du mobilier, …) et respectées dans l’ensemble du cabinet et, en particulier, à l’accueil et en salle d’attente.
• Le cas échéant (salle d’attente inadaptable, imprévu, retard, … ) l’attente en dehors du cabinet sera privilégiée, la patiente pouvant être jointe sur son téléphone portable quelques minutes avant le déroulement de l’examen.
• Les gestes potentiellement contaminants seront réduits autant que possible, en particulier au niveau des franchissements de porte (d’immeuble, de cabinet, de la salle de consultation, …). Les codes d’ouverture de porte sont à proscrire ou à neutraliser si possible, le praticien veillera à ouvrir et fermer lui-même les portes de la pièce de consultation pour éviter que les patientes ou les accompagnants n’aient à toucher les poignées de porte.
• Les poignées de portes, les boutons de digicode et/ou d’ascenseur, les banques d’accueil et d’une manière générale tous les éléments de mobilier pouvant être touchés par les patientes ou les accompagnants seront régulièrement désinfectés.
• Dans la mesure du possible, la climatisation du local de la structure et de la salle de consultation ne sera pas mise en route.
• Une attention particulière (adaptée aux conditions climatiques) sera apportée à la ventilation des locaux, en particulier la salle d’attente et les pièces de consultation.
• La salle d’examen sera l’objet d’une attention plus particulière concernant la désinfection fréquente des poignées de porte, du bureau, des chaises, du clavier d’ordinateur, ….
• Après chaque examen, il sera procédé à la désinfection du lit d’examen, des sièges-patients, du clavier de l’échographe, des sondes d’échographie et des surfaces exposées.
Le secrétariat
• Dans toute la mesure du possible, le secrétariat sera protégé par un dispositif physique de type hygiaphone ou équivalent.
• Les échanges manuels de documents (courriers, demande d’examen, attestations,, …) sont à éviter ou à limiter.
• Le règlement par chèque ou en espèces est à éviter. Le règlement par carte bancaire est à privilégier.
• La patiente sera invitée à insérer elle-même sa carte bancaire et sa carte vitale dans les lecteurs respectifs.
Organisation de la consultation d’échographie
• Il sera procédé au lavage des mains avant l’accueil de chaque patiente (avant son entrée en salle d’examen) puis avant et après la réalisation de chaque examen. Il sera procédé de même en cas d’échanges de documents (examens précédents, pièces du dossier, …).
• A son entrée en salle d’examen, la patiente pourra être invitée à s’installer directement sur la table d’examen afin de limiter les gestes, déplacements et risques de contamination.
• Cette procédure n’est ni exclusive ni limitative de l’entretien préalable habituel avant la réalisation de l’échographie.
• Les échanges manuels de documents (dossiers, règlements, …) sont à éviter ou à limiter (il est possible de voir un document présenté par la patiente sans le toucher pour autant. Selon les nécessités du dossier, un envoi de certaines pièces par courriel peut être demandé.
• La transmission par mail (permettant l’impression au domicile) ou via un lien sécurisé (dossier numérique) des résultats d’examen (compte-rendu et images) doivent être favorisés.
• L’examen ne devra pas être prolongé au delà de ses objectifs médicaux. La classique règle ALARA (As Low As Reasonably Achievable) est rappelée à cette occasion, le risque contagieux pouvant être une fonction du temps d’examen.
• Dans ce contexte particulier la tentation peut être grande de faire intervenir des procédures habituellement proscrites dans le but de faire participer, d’une manière ou d’une autre, un partenaire absent lors de l’examen.
• Le cas échéant, ces éventuelles procédures ne doivent pas contribuer à distraire l’indispensable attention de l’opérateur, nuire au colloque singulier avec la patiente ou exposer à un quelconque risque concernant la sécurité et la confidentialité des données médicales. Elles ne sauraient constituer une obligation pour le praticien qui reste seul juge de leur mise en jeu et/ou de leurs modalités.
Certaines situations (diagnostic prénatal, contexte social particulier, …) peuvent rendre l’application intangible de ces mesures difficile ou contraire au bon sens ou à l’éthique. In fine, chaque praticien jugera de leur adaptation au contexte de l’examen.
Vous pouvez vous renseigner, échanger, proposer, faire profiter la communauté professionnelle de votre propre expérience en vous rendant sur le forum Workplace du Collège Français d’Echographie Fœtale.
Le cas échéant, une réponse personnelle pourra vous être fournie à l’adresse covid@cfef.org
