Monsieur le Député,


Mon échographiste m'a fait part des difficultés que rencontre sa profession
Un récent arrêt de la cour de cassation, dit arrêt "Perruche", a conduit à un dévoiement du droit applicable en matière d'avortement.

Le choix que nous avons de conserver ou de ne pas conserver notre bébé, selon les constatations des médecins ne peut pas devenir pour nous une contrainte. Nous désirons pouvoir être informés le mieux possible sur l'état de santé de notre enfant et sur son devenir afin de pouvoir faire notre choix en conscience.
C’est pourquoi nous désirons, Monsieur le Député, que vous votiez un texte simple établissant clairement que la vie ne peut pas être en soi un préjudice : " Nul ne peut porter plainte du seul fait de sa naissance ".
Dautre part, mon médecin échographiste m'a expliqué que cet arrêt remet en cause les principes d'indemnisation de l'aléa médical. Et cette modification va augmenter considérablement le montant de sa police d'assurance, empêchant nombre d'échographistes d'exercer.

Or, nous manquons d'échographistes. Dans les prochaines années, les femmes enceintes de France ne pourront plus toutes bénéficier de ce suivi indispensable.
Des enfants naîtront handicapés parce que leur souffrance durant leur vie intra utérine n'aura pas été décelée.

Je vous demande, Monsieur le Député, de faire en sorte que les médecins échographistes, tout en assumant leurs responsabilités, puissent continuer à exercer leur métier sereinement. Pour ce faire, vous devez prévoir la prise en charge des enfants nés handicapés, tout au long de leur vie, que cette naissance soit le fait du choix des parents, de la fatalité ou de l'aléa diagnostique.

Je vous remercie par avance, Monsieur le Député, de prendre en considération mes revendications, et vous prie d'agréer l'expression de mes meilleurs sentiments.


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