MEDIATHEQUE

    • Mégavessie : le pronostic peut-il être modifié par une intervention in utero ?
    • C. VAYSSIERE
    • Présenté au 8 emecongrès de Médecine Foetale de Montpellier 2015
    • Le Dr Christophe Vayssière rappelle brièvement ce qu'est la pathologie obstructive du bas appareil urinaire, en particulier des Valves de l'Urètre Postérieur (VUP) pour aborder les possibilités thérapeutiques. A savoir le drain vésico-amniotique ou la cystoscopie laser. La prévalence est de 2 à 3,5 pour 10000 naissances La fiabilité du diagnostic échographique de VUP est variable selon les équipes et présente différents degrés de sévérité . L'éligibilité au traitement est basée sur le caractère isolée de la malformation, un caryotype normal, une biochimie du liquide amniotique. Les diagnostics différentiels sont - l'atrésie urétrale - la sténose urétrale - la malformation de Prune Belly - l'association mégavessie-microcolon Les études qui ont évalué le drain vésico-amniotique versus abstention ou cystoscopie laser versus abstention ou drain versus cystoscopie sont toutes des études avec de petits effectifs ne permettant pas de dégager une différence significative Ces techniques de traitement in utero ont des complications (chorioamniotite, rupture prématurée des membranes, fistules, obstruction ou migration du drain) La cystoscopie permet de rectifier le diagnostic, de changer de technique ou d'associer les deux si nécessaire. En conclusion: la mégavessie doit être diagnostiquée tôt (au 1er trimestre entre 11 et 14 SA), ce qui permet de réaliser un caryotype et une biochimie du liquide amniotique, de rechercher des anomalies échographiquement associées. Si les conditions sont réunies, la thérapeutique in utero peut être proposée aux patientes qui ne sont pas demandeuses d'IMG et qui acceptent un technique invasive du fait du pronostic très sombre de la malformation.