Les Žtats gŽnŽraux de la bioŽthique

Au nom de quoi autoriser ou interdire ? Que sommes-nous prts ˆ consentir pour satisfaire telle ou telle demande particulire ? Sur quels principes doit-on collectivement sĠaccorder ?

Comment faire prŽvaloir une conception du progrs au service de lĠhumain, au service des malades, des plus vulnŽrables, guidŽe et confortŽe par des impŽratifs Žthiques ? Ainsi, faut-il nŽcessairement satisfaire toute demande individuelle ? Quelle place accorder aux mobiles subjectifs ? Faut-il admettre que seule une conception commune de la dignitŽ humaine, transcendant tel ou tel intŽrt particulier, puisse structurer les pratiques ?

En quel sens la nŽcessitŽ de garantir le respect de la personne humaine implique-t-elle de lŽgifŽrer ? Quel contenu devons-nous accorder ˆ cette notion ? Tels sont quelques uns des grands enjeux anthropologiques de la rŽflexion collective quĠinaugurent les Žtats gŽnŽraux de la bioŽthique.

Ces questions ne sont pas des questions techniques dont seuls quelques spŽcialistes ma”triseraient les termes. Leur rŽsolution dŽtermine de surcro”t la forme de lien social et les modalitŽs du Ç vivre ensemble È que nous choisirons et qui engagent lĠavenir des gŽnŽrations futures. Leur contenu Žthique suppose donc un large dŽbat public.

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Les Žtats gŽnŽraux de la bioŽthique constituent un ŽvŽnement dŽmocratique sans prŽcŽdent. Le Gouvernement et la reprŽsentation nationale, procŽdant au rŽexamen de la loi de bioŽthique, bŽnŽficieront, en effet, pour Žtayer leurs dŽcisions, non seulement d'une somme considŽrable d'Žtudes, de travaux et de rapports produits par les diffŽrentes instances concernŽes, mais aussi du nŽcessaire prŽambule d'une rŽflexion collective suscitant l'expression d'un accord ayant vocation ˆ tre fondŽ sur la reconnaissance de valeurs partagŽes.

Informer, faire comprendre et faire rŽflŽchir : tels sont les principaux objectifs poursuivis par les Žtats gŽnŽraux de la bioŽthique.

Cette manifestation inŽdite et populaire fait le pari dĠintŽresser un large public. En effet, les questions qui seront soulevŽes au cours de ces Žtats gŽnŽraux engagent notre avenir commun et nous concernent tous.

QuĠil sĠagisse dĠassistance mŽdicale ˆ la procrŽation, de diagnostic prŽnatal ou prŽ-implantatoire, de greffes, de prŽlvements, de recherche sur les cellules souches, ou encore de mŽdecine prŽdictive, toutes les recherches et les pratiques encadrŽes par la loi de bioŽthique ont, pour la santŽ et la vie quotidienne de millions de personnes et de familles, des consŽquences concrtes dont chacun doit pouvoir mesurer la portŽe.

Il sĠagit de sĠinterroger ensemble : quelles sont les valeurs communes et les principes sur lesquels nous pouvons collectivement nous accorder pour autoriser dans lĠavenir ou interdire telle recherche, telle pratique ?

 

Ce choix, qui sera un choix de sociŽtŽ, nĠest pas un sujet dĠexpert ou de spŽcialiste. Ce sera au lŽgislateur de trancher, dĠici 2011, ˆ lĠoccasion du rŽexamen de la loi de bioŽthique. Mais cĠest ˆ chacun dĠentre nous, aprs sĠtre informŽ et en avoir ouvertement dŽbattu, quĠil revient dĠy rŽflŽchir !

 

Les Žtats gŽnŽraux de la bioŽthique ouvrent ainsi, pour la premire fois dans notre pays, le temps dĠune vaste rŽflexion collective ˆ laquelle chacun est invitŽ ˆ participer pour se forger une opinion.

 

CĠest pour vous que sont faits ces Žtats gŽnŽraux : cĠest par vous quĠils vivront et par votre contribution active au dŽbat.

 

Ce dŽbat est le v™tre !

 

 

Pour vous informer et participer au dŽbat :

 

http://www.etatsgenerauxdelabioethique.fr/